Eh oui, qui l’eut cru de la part d’une femme que l’on aurait plus volontiers imaginée attirée par les fêtes débridées tropéziennes, plutôt que par la langueur des soirées lotoises ! Pourtant, c’est effectivement dans ce paisible petit coin du Quercy, là où elle vit le jour en 1935, que l’exubérante romancière aimait se poser, loin du tumulte de la notoriété.
Tandis qu’ailleurs elle brûlait la vie, entre frasques et bravades, ici, elle la savourait, au naturel, bercée par les souvenirs heureux et rassurants de son enfance. Bien sûr, quelques illustres personnages l’accompagnaient souvent, mais comme par enchantement, eux aussi succombaient vite au luxe de la simplicité. Il n’était alors plus question de s’exhiber. Et quand bien même ce petit monde s’y serait essayé, il n’aurait pas eu grand public !
Alors c’est vrai, les Cajarcois ont croisé des artistes et romanciers très en vogue, une poignée de stars hollywoodiennes également, et même un François Mitterrand en goguette ! Mais finalement, la seule qui retenait vraiment toute leur attention, c’était l’enfant du pays, la petite Françoise Quoirez, surnommée Kiki, pour eux, les intimes, Sagan, ou le « charmant petit monstre » pour les autres.
Et aujourd’hui encore, quand il n’est pas question du phénomène Papy Mougeot, c’est forcément à elle qu’ils pensent, surtout en croisant par le 45, boulevard du Tour de Ville, derrière lequel se dissimule aussi l’autre visage de Cajarc…