Otello, variations pour trois acteurs

Théâtre: Othello, variations pour trois acteurs

TOP10, Théâtre, Théâtre de l'Usine : Saison d'hiver, Culturelle à Saint-Céré
  • La pièce
    C’est une pièce très étrange. La vieille école la présente régulièrement comme le drame de la jalousie, comme s’il s’agissait d’une pathologie personnelle d’Othello, son pousse-au-crime. Mais dans la pièce, la jalousie est générale, c’est pratiquement une règle de conduite. Et que font les jaloux ? Ils spéculent, ils spéculent, ils spéculent. Ils guettent des signes, à partir de quoi ils accordent ou refusent du crédit à ce qu’on leur raconte. Le génie de Shakespeare est d’avoir...
    La pièce
    C’est une pièce très étrange. La vieille école la présente régulièrement comme le drame de la jalousie, comme s’il s’agissait d’une pathologie personnelle d’Othello, son pousse-au-crime. Mais dans la pièce, la jalousie est générale, c’est pratiquement une règle de conduite. Et que font les jaloux ? Ils spéculent, ils spéculent, ils spéculent. Ils guettent des signes, à partir de quoi ils accordent ou refusent du crédit à ce qu’on leur raconte. Le génie de Shakespeare est d’avoir fait une pièce sur Venise, symbole d’un nouveau fonctionnement politique, celui d’une République de marchands, qui invente le crédit et le ghetto, combine un impérialisme militaire classique avec un art nouveau de gouverner par l’opinion, le tout en partant d’une histoire de cocu imaginaire : Othello, l’Arabe de Venise… Quant à notre variation, elle est ce qu’entendent les musiciens par ce mot : le thème de la pièce de Shakespeare est repris, mais les modifications qui l’entourent (mélodiques, rythmiques, harmoniques) lui arrachent un autre son.
    Se mettre à l’étude (ou à l’épreuve) de l’Othello de Shakespeare, c’était chercher la bonne distance pour arracher à la tradition des braises pas forcément actuelles, mais actives.

    La troupe
    Ce qu’on fait, c’est un travail de troupe, au sens où des gens, armés des pratiques qui sont les leurs, pensent, dialoguent, travaillent ensemble au rythme de cycles de création s’étendant sur plusieurs années. Ces cycles partent d’un motif qui insiste dans nos existences, que nous percevons obscurément au fil des transformations historiques, comme une chose embarrassante dont nous ne savons pas quoi faire. Comme le Graal dans les romans de chevalerie : personne ne sait vraiment ce que c’est, sinon qu’il promet une aventure, et sûrement quelques épreuves. Alors on se met en route, ensemble mais chacun dans son champ (mise en scène, écriture, jeu, lumière, scéno…). On n’écarte pas la contradiction. Souvent, nos accords sont faits de désaccords. C’est une sorte de lutte. Entre l’idée et la matière. Et de cette lutte naissent des formes, qui jalonnent le chemin. Avant la prochaine bifurcation. Il n’empêche, ça creuse un sillon. Ça fait sortir de nouveaux poèmes, de nouvelles relations entre les acteurs et le public, entre un mot et un geste, un temps et un espace. C’est là que le théâtre peut inventer. Quand il parvient à créer entre ces éléments d’autres types de relations que celles qui règlent le scénario de l’obéissance quotidienne, alors des transformations s’opèrent pour les gens, discrètes sûrement, mais décisives.
    Distribution
    uteur : William Shakespeare
    Conception : Nathalie Garraud et Olivier Saccomano
    Mise en scène : Nathalie Garraud
    Texte : Olivier Saccomano
    Mitsou Doudeau
    Cédric Michel
    Conchita Paz ou Charly Totterwitz
    Scénographie : Jeff Garraud
    Costumes : Sarah Leterrier assistée de
    Sabrina Noiraux
    Lumières : Guillaume Tesson
    Assistanat à la mise en scène : Florian Onnéin
  • Tarifs
  • Adulte
    À partir de 16 €

    • Tarif plein

  • Tarif réduit
    À partir de 14 €

    • Tarif découverte/réduit: abonnés Découverte, groupe à partir de 10 pers.

  • Tarif réduit
    À partir de 11 €

    • Tarif passion/réduit +: abonnés Passion, chômeur, intermittents spectacle

  • Tarif réduit
    À partir de 5 €

    • Tarif jeune: -18 ans et étudiant - 25 ans

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