Sur le Chemin d'AmadourSur le Chemin d'Amadour
©Sur le Chemin d'Amadour|Maxime Audouard
Étape lotoise de Souillac à Rocamadour

GR®81 : Chemin d'Amadour

De l'Océan Atlantique aux Causses du Quercy

Le Chemin d’Amadour, aussi connu sous le nom de GR®81, nous invite à suivre la légende de Zachée. Parti de Palestine avec sa femme Véronique, il aurait débarqué à Soulac-sur-Mer, sur la côte Atlantique. Après la mort de sa femme, Zachée se met en chemin, longe la Dordogne et traverse les terres pour partager sa foi. C’est à Rocamadour, tombé sous le charme du lieu, qu’il choisit de finir ses jours. Aujourd’hui, on peut revivre ce parcours en itinérance à pied, à travers 500 kilomètres d’itinérance (ou 600 avec les jonctions), entre forêts, rivières et villages pleins d’histoire. De l’Atlantique aux Causses du Quercy, le chemin traverse quatre départements : Gironde, Lot-et-Garonne, Dordogne et Lot, en 21 étapes riches en paysages, patrimoine et légendes locales !

Chemin D'AmadourChemin D'Amadour - 600 km de randonnée itinérante
©Chemin D'Amadour|Chemin D'Amadour

Suggestion d'itinéraire en 1 ou 2 jours de marche

Le chemin d'Amadour : de Souillac à Rocamadour

Ici, on part à pied pour explorer le dernier tronçon du GR®81, entre Souillac et Rocamadour, au cœur de la Vallée de la Dordogne.
Environ 26 kilomètres de randonnée à travers le Lot, à faire d’un bon pas en une journée si on est bien entraîné… ou tranquillement en deux jours, si on préfère prendre son temps ! Le temps d’écouter le silence d’un sous-bois, de savourer un point de vue, de faire une pause au bord de l’eau ou près d’un vieux château.

Sur ce sentier balisé, on suit les chemins à l’aide d’une trace GPX, on avance au rythme du paysage. C’est un itinéraire varié, accessible, qui réserve toujours des surprises. Et à l’arrivée ? Rocamadour, une fin d’étape magique qui vaut tous les efforts !

Une belle aventure à vivre au cœur de la nature, avec les pieds sur les chemins… et le cœur grand ouvert !

Carte de l'itinéraire du GR81 - Chemin d'Amadour : De Soulac à Rocamadour

ÉTAPE 1

Souillac > Pinsac

Distance8,5 km
Temps1h30

On quitte doucement Souillac, en laissant derrière nous les ruelles du centre et le calme imposant de l’abbatiale. La ville s’efface peu à peu, remplacée par la rivière qu’on suit tranquillement, bordée de verdure. L’allée François de Souillac nous guide en longeant la Dordogne, avant que l’on traverse l’avenue et entame une montée douce par la rue de la Biorouge.

La légende raconte...

Au Moyen-Âge, des moines s’installèrent au beau milieu d’une plaine marécageuse, une souilh, en occitan. Ils l’asséchèrent et y construisirent une abbaye, celle de Souillac. L’intérieur de l’abbaye représente une bien étrange histoire : celle de Théophile. Théophile était un prêtre qui aurait été dépouillé de ses biens par un évêque. En colère, il aurait décidé de vendre son âme au diable pour se venger et trouver une charge à la hauteur de ses espérances… Sept ans plus tard, rongé par les remords, il aurait prié et imploré la Sainte Vierge de lui venir en aide. Elle est alors apparue à Théophile, entourée de trois anges, lui rendant son pacte et son âme.

Très vite, l’ambiance change. Un sentier s’ouvre dans un virage, discret, mais bien là, et nous emmène au-dessus de la rivière. La vue se dégage. Le bruit s’atténue. On marche, portés par le silence et le mouvement de l’eau qu’on devine en contrebas.

Un peu plus loin, le chemin rejoint une petite route. On la suit, toujours en direction de la campagne. Après quelques centaines de mètres, un nouveau sentier s’ouvre sur la gauche. Il traverse prairies et bosquets, serpente entre les haies. On approche ensuite de l’autoroute, dont on entend un instant le grondement au loin. Puis, on la franchit, simplement, avant de replonger dans le calme.

Puis rapidement, on reprend notre souffle en tournant à droite sur une voie tranquille qui traverse un lotissement. Rien d’extraordinaire, mais le chemin reste agréable. À l’angle d’une maison, un sentier part sur la droite. On le prend sans hésiter. Il zigzague doucement. Une cour, un muret, quelques virages… Gauche, droite, gauche encore… et soudain, au détour d’un muret, l’église de Pinsac apparaît ! Posée là, simple et tranquille, comme si elle nous attendait pour nous indiquer la suite de notre itinéraire !

ÉTAPE 2 :

Pinsac > Lacave

La Vallée de l'Ouysse et ses résurgences
Distance5km
Temps1h30

Depuis Pinsac, on longe l’église par la gauche pour sortir du village, en direction du camping municipal. Un peu plus loin, on prend à gauche, puis encore à gauche pour rejoindre la D43. Après avoir traversé le pont, on aperçoit sur la droite l’impressionnant château de la Treyne, perché juste au-dessus de la Dordogne. Ce château du XIVe siècle a traversé les siècles : incendié pendant les guerres de Religion, il a été reconstruit avec élégance, notamment grâce à sa tour ronde. Aujourd’hui, c’est un hôtel 5 étoiles et un restaurant étoilé Michelin, qui accueille régulièrement des expositions et des événements.

Environ 500 mètres après le château, on quitte la D43 sur la gauche pour rejoindre le petit hameau de Meyraguet. On traverse quelques ruelles charmantes, puis la route devient un chemin qui nous ramène tranquillement à la D43. On continue à gauche, et au prochain carrefour, on tourne encore à gauche : ce petit détour nous permet d’apercevoir le château de Belcastel.

On reprend ensuite à droite, en direction de l’Hôtel-Restaurant du Pont de l’Ouysse, que l’on longe juste avant de retrouver la D23. Là, on tourne à gauche pour franchir le Pont de l’Ouysse, et nous voilà presque arrivés à Lacave, un joli village niché au pied des falaises.

La légende raconte...

Pendant la guerre de cent ans, la nièce de l’abbé de Souillac vivait au château de Pinsac. Quand le château fut attaqué par les Anglais, prise de terreur, elle se serait jetée à l’eau dans la rivière pour ne pas tomber aux mains des soldats. Ne sachant pas nager, elle fut emportée par le courant et allait se noyer.

C’est alors que, se voyant perdue, elle aurait été comme « portée » par une force et ramenée comme par miracle jusqu’au rivage de la Dordogne. Elle fit alors construire une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Compassion, à l’endroit où elle avait repris pied afin de remercier la Sainte Vierge. Cette chapelle fut appelée plus tard Notre-Dame du Port, choisie comme patronne de la corporation des mariniers et fut le lieu d’une procession qui dura longtemps.

C’est l’endroit idéal pour une pause bien méritée : on peut y déjeuner tranquillement ou partir à la découverte des célèbres Grottes de Lacave.Accessibles en petit train électrique, elles nous plongent dans un univers souterrain fascinant, entre concrétions spectaculaires et galeries mystérieuses.

ÉTAPE 3 :

Lacave > Rocamadour

Distance13 km
Temps6h

Depuis Lacave, on reprend la marche en longeant le cours paisible de l’Ouysse. La rivière disparaît parfois sous terre, mais elle continue de guider nos pas, tout comme les anciens moulins qui ponctuent le chemin : la Treille, Cougnaguet, Caoulet… Tous témoignent du lien étroit entre l’eau et la vie d’autrefois dans cette vallée encore très préservée.

Après avoir franchi le pont, on tourne à droite vers le hameau des Bertoux, puis encore à droite sur une petite route qui devient un agréable chemin ombragé. Environ 4 km plus loin, on passe devant le moulin de la Treille, puis on atteint le très beau moulin fortifié de Cougnaguet, niché au bord de l’eau. On ne peut pas passer à côté de ce moulin emblématique du Quercy ! Classé Monument Historique, c’est sans doute l’un des plus connus de la région, à la fois pour son ouverture au public depuis longtemps, mais aussi pour son cadre paysager exceptionnel et son superbe bâti fortifié ! Son histoire remonte au XIIIe siècle, quand les moines cisterciens de l’abbaye des Alix l’ont fait construire. Avec ses quatre paires de meules, il pouvait produire jusqu’à 3 tonnes de farine par jour !

On rejoint ensuite la D673, sans franchir le pont. On suit la route sur la gauche et, après environ 500 mètres, on bifurque à droite au niveau du pigeonnier pour rejoindre le moulin de Caoulet. On traverse en prenant soin de bien refermer les portillons.

Le chemin devient plus caillouteux et remonte en douceur vers la croix du Crouzol, qui offre un joli point de vue sur la vallée. On redescend ensuite sur une petite route, on franchit un dernier pont, et on retrouve le sentier qui s’enfonce dans la vallée de l’Alzou.

L’ambiance change : les hautes falaises se resserrent, la lumière devient plus tamisée. On entre dans un décor plus minéral, presque secret. C’est ici que l’Ouysse refait surface au Gouffre de Cabouy, un lieu à la fois mystérieux et spectaculaire. On sent que Rocamadour n’est plus très loin.

Peu à peu, le sentier s’élève, l’horizon s’ouvre… et soudain, Rocamadour se dévoile, accrochée à flanc de falaise. Au pied de la cité, on quitte le GR®6 pour monter à gauche vers le sanctuaire. Les derniers mètres résonnent sous nos pas. Le Grand Escalier est là, majestueux. C’est la fin du chemin, et le début de la visite d’un lieu chargé d’émotion !

Ils ont testé pour vous...

le Chemin d'Amadour jusqu'à Rocamadour !

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