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La vallée, le causse, ...

Ce fût mon tout premier contact avec cette terre qui m’était encore inconnue malgré de nombreuses pérégrinations.

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Caroline Beaufreton

Le froid de novembre régnait en maître. Nous avions loué une petite maison près de Bretenoux. Si la nôtre était récente et sans caractère, celles qui nous entouraient avaient le charme des grandes bâtisses du Quercy, avec leurs toits rouges à la forme si particulière. 

L’hiver…

Le lendemain, j’ai exploré la vallée entre Cère et Dordogne. Je me suis rappelée l’accent des britanniques qui fréquentent les salons du tourisme et les maintes excuses qu’il m’aura fallu fournir de ne représenter que la “vallée de la Loire” et pas la « Vallée de la Dordogne”.

Pendant quelques jours je suis allée à la rencontre des habitants. De la boulangère à l’agent immobilier, en passant par la caissière du spar ou de la maison de la presse, tous arboraient un sourire aimable. Comme ce n’était pas le cas dans la région que nous habitions avant, je me suis dit que la vie devait être fort agréable ici.

En m’enfonçant un peu plus dans ce tableau, j’ai compris la raison de cette humeur charmante qui semble toucher ses habitants. Un décor intact sur lequel le temps ne semble pas avoir d’emprise. Un peu plus tard, chaque rencontre me vantait la chaleur des étés, ses activités de plein air, mais j’aimais déjà la lumière si frêle de l’hiver, les forêts blanches de givre, les cheminées fumantes, la pierre sèche des maisons, et ses torrents qui débarquent du haut pour s’éparpiller vers le bas. J’étais séduite.

Le printemps !

Quelques mois ont passés, nous étions installés sur les bords de la Cère. Les forêts se sont teintées d’un vert tendre printanier, le soleil détend maintenant la pierre refroidit par l’hiver, les huppes fasciées batifolent dans les jardins, les terrasses s’animent, et les les contacts plaisants mais furtifs, les poignées de main frigorifiées se transforment en franches accolades puis longues conversations sur l’herbe des parcs. 

Le Lot me tient dans ses bras et je l’entends qui murmure que si j’ai percé le mystère de ses vallées, senti la fougue de ses torrents, caressé la douceur de ses formes, dans le recueillement et la fascination à Rocamadour, je ne sais pas encore tout de lui. Aussi me faudra-t-il encore du temps ou attendre l’impossible pour desserré son étreinte, pour ne plus réclamer son lent bercement.

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