En 1558, deux ans après avoir abdiqué en faveur de son fils Philippe II et s’être retiré au monastère de Yuste (dans l’Estrémadure), Charles Quint organise une fausse cérémonie pour ses propres funérailles ! Voulait-il être le premier homme à assister à un moment aussi émouvant et solennel ? Ou était-ce seulement une répétition afin de contrôler le bon déroulement de l’office et de sa théâtralité ? Il meurt quelques semaines plus tard, et cette fois pour de vrai ! Cet office imaginaire, recomposé, porte bel et bien son nom. Il ne s’agit en rien d’une reconstitution historique mais plutôt de la prolongation d’un travail de recherche sur un répertoire que Simon-Pierre Bestion affectionne. Il a voulu ce requiem imaginaire comme le témoin d’une époque complexe et passionnante, à la charnière entre le monde médiéval et celui qui représentera les grandes découvertes du vieux continent. En prenant appui sur la structure d’une messe des morts habituelle, ce programme est une alternance de moments musicaux forts, prenant sens dans la globalité et dans l’agencement dramaturgique imaginé.
Simon-Pierre Bestion remercie Marcel Pérès pour la transmission de son savoir sur les manuscrits et l’interprétation de certaines musiques qui composent ce programme.
Simon-Pierre Bestion remercie Marcel Pérès pour la transmission de son savoir sur les manuscrits et l’interprétation de certaines musiques qui composent ce programme.


