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La Roseraie

Théâtre: "Le Rosaire des Voluptés Epineuses" / Georges Lavaudant

TOP10, Théâtre, Théâtre de l'Usine : Saison d'hiver, Culturelle à Saint-Céré
  • Entre mystère et incandescence, Georges Lavaudant nous fait voyager dans le monde envoûtant du poète surréaliste Stanislas Rodanski.
    Un homme à la présence hypnotique, une femme-chimère que l’on croirait sortie d’un film d’Alfred Hitchcock, l’énigme d’une poésie devenant elle-même personnage… On plonge dans Le Rosaire des voluptés épineuses comme dans un espace hors du temps. Dans un territoire fantastique au sein duquel la vie et la mort échangent leurs masques, ainsi que la lumière et...
    Entre mystère et incandescence, Georges Lavaudant nous fait voyager dans le monde envoûtant du poète surréaliste Stanislas Rodanski.
    Un homme à la présence hypnotique, une femme-chimère que l’on croirait sortie d’un film d’Alfred Hitchcock, l’énigme d’une poésie devenant elle-même personnage… On plonge dans Le Rosaire des voluptés épineuses comme dans un espace hors du temps. Dans un territoire fantastique au sein duquel la vie et la mort échangent leurs masques, ainsi que la lumière et l’obscurité, la douleur et le plaisir, le rêve et la raison.
    Il y a quelque chose de fascinant dans l’univers en clair-obscur de Stanislas Rodanski (1927-1981), poète lyonnais ayant passé la moitié de son existence en hôpital psychiatrique. Injustement méconnu, cet artiste à l’écriture rare et insolite a laissé derrière lui une œuvre nimbée d’une lueur surnaturelle. À travers une mise en scène d’une beauté saisissante, Georges Lavaudant en restitue ici toute la profondeur secrète. Délivré dans l’intimité onirique d’un dîner aux allures de funérailles, ce chant en quête d’un paradis perdu s’élève comme un dernier refuge dans la lumière du théâtre.

    Note d'intention - Georges Lavaudant
    Comme très souvent avec Rodanski, qui à ma connaissance n’a jamais écrit de véritables pièces de théâtre, nous nous trouvons confrontés à plusieurs énigmes qu’il nous faut déchiffrer – parfois même accepter de laisser irrésolues. En apparence, nous sommes dans un hôtel/palace/tombeau (chez Rodanski, ne biffez jamais les mentions inutiles). Un dandy/criminel/poète du nom de Lancelot (comme le valet de trèfle) vient d’empoisonner/pousser au suicide une amie/amante portée sur le mensonge et les jeux érotiques. Bientôt on frappe à la porte. Apparaît alors la Dame du Lac, sorte de double ou d’ombre de la précédente, venue pour jouer son rôle. Mais c’est aussi, bien évidemment, la Mort, une mort aux multiples masques. S’ensuivent quelques échanges décalés, des réponses incertaines, des jeux de mots, des sommations, tout un attirail verbal évoquant des paysages enneigés ou retraçant la figure de la défunte (« Imago »). Tout cela à travers de longues phrases enroulées sur elles-mêmes comme des serpents se mordant la queue, sous le regard amusé et en la présence manipulatrice d’un serviteur : Carlton (« la voix de son Maître »).

    Tout ce beau monde, après l’apparition inopinée de deux gangsters, finira par s’enfuir pour la « Villa des mystères » qui, comme son homonyme pompéienne, réserve bien des surprises.

    Bien sûr, ce résumé ressemble à un mauvais fait divers, à la description d'un trip onirique ou à un scénario de série B, un genre que prisait particulièrement Rodanski. Il ne serait rien sans la langue somptueuse, elliptique, surréaliste de celui qui, tel Pessoa et d’autres, emprunta de multiples identités pour mieux brouiller les pistes. Mais derrière ces jeux de miroirs, ce dandysme de façade, ces chausse-trappes ironiques, il y a une vraie douleur, pudique, distanciée. Douleur de la naissance, douleur de la séparation de ses parents, expérience malheureuse de la déportation en camp de travail près de Mannheim, de la folie. Et douleur d'une Histoire tragique et aveugle, avec en toile de fond la menace jamais apaisée de l'extermination.
    Distribution
    Mise en scène : Georges Lavaudant
    Comédien : Frédéric Borie
    Comédienne : Elodie Buisson
    Comédien : Frédéric Roudier
  • Tarifs
  • Adulte
    À partir de 19 €

    • Tarif plein

  • Tarif réduit
    À partir de 16 €

    • Tarif réduit avec la carte Liberté.

  • Tarif réduit
    À partir de 14 €

    • Tarif réduit avec la carte Passion.

  • Tarif réduit
    À partir de 5 €

    • Tarif jeune: - 18 ans et étudiants (avec justificatif)

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