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Abri de Cap Blanc

quand Cro-Magnon se fait sculpteur de génie

L’abri préhistorique de Cap Blanc est un abri sous roche orné, situé en France, sur la commune de Marquay, dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. Classé monument historique et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, il est réputé pour sa frise monumentale composée de chevaux et bisons sculptés, la seule encore accessible au public.

Abri De Cap BlancAbri De Cap Blanc
©Abri De Cap Blanc

Bienvenue à l'Abri de Cap-Blanc !

Les Abris Sculptes De La Prehistoire 1278x690

Cro-Magnon excellait dans l’art de dessiner, peindre, graver, et sculpter les parois rocheuses. Pendant longtemps, on a cru qu’il s’y adonnait uniquement dans les grottes sombres et profondes, bien loin de ses lieux d’habitat.

Jusqu’à ce que l’on retrouve des abris sous roche ayant été occupés ET décorés avec grand soin ! Ils sont exceptionnels, et encore sujets à beaucoup d’interprétation. C’est donc avec infiniment d’émotion que nous vous convions dans l’un d’eux, l’abri sculpté du Cap Blanc, baptisé ainsi en raison de l’extrême blancheur de sa falaise…

PRATIQUE
D48 – 24620 Marquay
05 53 59 60 30 / sites-les-eyzies.fr

HORAIRES D’OUVERTURE

Du 16/09/2021 au 14/05/2022 : 10h-12h30/14h-17h30
Du 15/05/2022 au 15/09/2022 : 10h – 18h
Du 16/09/2022 au 14/05/2023 : 10h-12h30/14h-17h30

Fermé le samedi et le 01/01, 01/05 et le 25/12.

Le contrôle des billets se fait au hall d’accueil de Font-de-Gaume, merci de vous y présenter 30 minutes avant le début de votre visite.
La visite est adaptée aux enfants à partir de 7 ans.

TARIFS : 8€

Les rois de la dissimulation

En venant des Eyzies-de-Tayac-Sireuil, la petite route est bien agréable, entre bois et falaises. Mais ne vous fiez pas au côté sauvage de cette paisible vallée de la Beune, car à l’instar de sa grande sœur, la Vallée de la Vézère, elle aussi, a séduit les hommes voici bien longtemps. Et ils ont laissé derrière eux de bouleversants vestiges qu’il faut aujourd’hui dénicher, car ils aiment se faire très discrets…

Tiens, justement, vous avez failli louper le panneau de l’Abri de Cap Blanc ! 

Voilà, vous y êtes ! Depuis le modeste parking, un sentier vous invite à prendre un bain de forêt… Décidément, c’est une habitude dans ce coin du Périgord Noir ! Eh oui, rappelez-vous, c’est déjà au gré d’un délicieux préambule sylvestre que vous avez récemment fait connaissance avec la forteresse de Commarque. D’ailleurs, elle n’est pas bien loin. Regardez entre les arbres, son donjon vous salue !

Alors, cette fois-ci, la surprise sera-t-elle encore au bout du chemin ?

Un trésor consciencieusement protégé

Pour l’instant, vous restez un peu sur votre faim, car à votre arrivée, c’est un drôle d’abri qui se dévoile à vous. Pas vraiment préhistorique !

Sitôt entré, on vous rassure. Vous êtes au bon endroit, et on vous explique la raison de ce « camouflage ». L’abri de Cap Blanc est malheureusement très fragile. Découvert en 1909 par Raymond Peyrille, certains morceaux de sa frise sculptée ont déjà été endommagés par des coups de pioches intempestifs. De plus, son dégagement l’a rendu sensible aux intempéries. Il a donc fallu trouver un moyen de le conserver.

Le bâtiment dans lequel vous vous trouvez est ainsi devenu son nouvel écrin protecteur. C’est à ce prix qu’il est encore possible de visiter ce joyau de l’art pariétal préhistorique. Et on insiste : c’est unique en France, et même en Europe ! Sur la petite quinzaine d’abris sculptés découverts, Cap Blanc est le seul encore ouvert au public dans sa version originelle.

Forcément, vous vous sentez un peu privilégié, d’autant que les visites, exclusivement guidées, se font en comité restreint, et avec parcimonie…

Grotte ou abri ?

Le temps de prendre votre billet (à moins que vous ne l’ayez déjà réservé auprès de l’accueil de la grotte de Font-de-Gaume), vous voilà arpentant un couloir aménagé en petit musée. Certes modeste, il s’avère très pédagogique, avec ses collections d’outils en silex trouvés lors des fouilles, sa vidéo sur l’art pariétal, ses panneaux explicatifs sur les techniques de sculpture, et sa jolie fresque imageant ce qui a pu se passer ici-même, voici quelques 15000 ans ! C’est une sorte de « sas », avant de plonger dans le vif du sujet…

Puis votre guide vous convie à la rejoindre. Elle sourit, et ouvre la porte…

La salle semble vaste, éclairée artificiellement. Une grotte ? La guide perçoit votre étonnement, et s’emploie à rapidement dissiper vos doutes, même s’il va vous falloir faire preuve d’un peu d’imagination !

Non, vous n’êtes pas dans les entrailles de la Terre ! L’abri de Cap Blanc est bien un abri sous roche, peu profond, comme il en existe tant en Vallée de la Vézère. Creusé au pied d’une falaise calcaire, il a servi de refuge à des générations d’hommes préhistoriques qui, bien protégés, avaient aussi une vue imprenable sur la nature. Car cet espace était ouvert à l’origine !

Au Cap-Blanc

l'art pariétal se fait monumental

Vos yeux perçoivent finalement la falaise toute proche, et soudain, la paroi s’anime comme par enchantement, sous le jeu des spots de lumière… Elle vous dévoile l’immense frise de 13 mètres, entièrement sculptée, fierté de Cap Blanc.

Des chevaux principalement. Un très grand de plus de 2 mètres, puis des plus petits. Des bisons sont également représentés, ainsi que d’autres animaux indéfinissables, parfois superposés. Votre guide vous apprend qu’il était très fréquent de procéder ainsi. Elle précise que plusieurs sculpteurs ont dû intervenir à des époques différentes. Les plus récents n’ont pas « gommé » l’œuvre des anciens. Ils l’ont juste complétée, voire retaillée. Des traces de pigment rouge ont également été retrouvées, preuve que l’ensemble était très probablement peint pour le rendre encore plus vivant. Elle ajoute que les proportions n’avaient pas d’importance, d’où ce petit bison coincé entre les pattes d’un cheval. Puis elle aborde la technique du piquetage, ayant permis de réaliser ces sculptures, surtout des hauts-reliefs. Elle insiste sur le jeu des profondeurs d’incision. Il est vrai qu’avec de simples outils en silex, nos aïeux étaient capables de véritables prouesses… D’ailleurs, à propos de ces aïeux : n’est-ce pas le squelette de l’un d’eux qui est là, étendu au pied de la paroi ?

Un émouvant témoignage

Une jeune fille vous dit-on. On aurait retrouvé sa sépulture à deux pas, tandis que les premiers travaux de protection de l’abri étaient entrepris. C’était en 1911. Depuis, notre belle magdalénienne a rejoint le Field Museum de Chicago, laissant une copie à sa place. Mais les questions demeurent… Qui était-elle ? A-t-elle participé à la création de cette œuvre ? Pourquoi est-elle enterrée là, seule ? Et en poussant plus loin : cette frise, que raconte-t-elle ? A-t-elle été faite pour décrire, transmettre… ?

Les suppositions vont bon train, les réponses un peu moins. Tant pis, car dans un tel lieu, ce qui prime, c’est l’émotion que l’on ressent en se disant que des hommes, et donc aussi des femmes, se sont trouvés au même endroit que vous, 15000 ans plus tôt. Étaient-ils animés par la volonté de laisser une trace ? Si c’est le cas, elle a été sûrement exaucée bien au-delà de leurs espérances…

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Comment venir ?

  • Où se situe l'Abris de Cap-Blanc ?

    L’Abris de Cap-Blanc se situe sur la commune de Marquay-Sireuil, sur la D48, parallèle à la route direction les Eyzies-de-Tayac, face au Château de Commarque.

  • Quelles sont les coordonnées GPS ?

    Latitude 44° 56′ 44.148″N

    Longitude 1° 5′ 49.138″E

     

  • Parking

    Le parking est gratuit, dissimulé dans les chênes verts. L’accès à l’abris se fait à pieds par un petit sentier à travers la forêt.

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